Envie de réaliser le trek de votre vie ? Partez faire un trek dans les Annapurnas !
Les Annapurnas c’est quoi déjà ? Et bien commençons par le commencement, vous avez sûrement entendu ce nom plusieurs fois, il s’agît d’une chaîne de montagnes au Nord du Népal, logée au cœur de l’Himalaya. On compte bel et bien plusieurs Annapurnas même si l’Annapurna 1 est le plus élevé. Haut de 8091m, il a été grimpé par Maurice Herzog en 1950 dès la première ascension, un véritable exploit pour l’époque.
Réaliser un trek dans les Annapurnas
« Ola doucement garçon ! On n’est pas des alpinistes ! » Oui je le sais bien et moi non plus d’ailleurs. Il est possible de réaliser plusieurs treks très accessibles pour la majorité d’entre vous. Vous pouvez marcher sur 2 ou 3 jours aussi bien que 3 semaines pour les plus sportifs avec le tour des Annapurnas.
On ne monte pas beaucoup plus haut que 5000m pour les plus difficiles donc pas question de porter du matériel d’alpinisme, de grimper des cascades gelées ou de perdre des doigts de pied. Le trekking dans les Annapurna est un des plus populaires au monde, on y croise tout type de nationalité et toutes tranches d’âge. Des familles, des retraités en quête de vitalité, des groupes de marcheurs en haute montagne et quelques voyageurs en proie à la découverte de nouveaux horizons.
Tout réside dans l’organisation et dans l’information, un bon paquetage (on y reviendra plus tard), quelques cartes topographiques, des jambes qui fonctionnent (la base on va dire) et de la motivation à revendre.
Pourquoi faire me direz-vous ? Et bien c’est sûr qu’on est bien calé dans son canapé à regarder la télévision ou devant son ordinateur à surfer de pages en pages, de publications facebook en vidéos youtube. Mais à force de rêver devant nos écrans en visionnant des images colportées du monde entier on oublie qu’on est aussi capables de réaliser de grandes choses à notre échelle. Ne serait-ce que pour la satisfaction personnelle, de se dire « Je l’ai fait. Je ne pensais pas y arriver mais je me suis surpassé ». C’est un vrai trésor qui sommeille en nous.
Tout d’abord au niveau des formalités, il faut savoir que rien n’est gratuit en ce bas monde et il vous faudra donc un permis de trek d’une valeur de 50 $. Pour obtenir ce permis vous devrez vous rendre au Bureau du Tourisme du Népal sur l’Exhibition Road à Katmandou. Attention pour réaliser la plupart des treks népalais vous DEVEZ vous faire enregistrer sous peine de ne pas pouvoir franchir les postes de contrôle.
Ceci dit cette rubrique ne s’adresse qu’aux personnes qui souhaitent partir sans guides (le chemin est très facile à suivre et largement arpenté par les touristes occidentaux ce qui ne donne pas de difficultés pour organiser son propre parcours).
Si vous préférez jouer la facilité d’organisation et la sécurité, vous pourrez bien sûr vous rendre dans une des nombreuses agences de Thamel (cœur touristique de Katmandou) et laisser un népalais organiser votre séjour de A à Z moyennant quelques dollars de plus, cela comprendra le trajet en bus jusqu’au point de départ du trek, le permis d’entrée dans la zone et un guide anglophone voire francophone.
Deuxième étape, le sac à dos. Aïe ! Encore un bémol dans l’organisation vous allez me dire. Pas de panique, le tout est de calculer ce qui est important et ce qui ne l’est pas.
Un conseil : NE VOUS SURCHARGEZ PAS ! Non seulement en partant de France car on trouve tout et je dis bien absolument tout sur Katmandou à des prix défiants toute concurrence, bien sûr gare aux fakes même si certains sont de très bonne manufacture. Prévoyez une bonne paire de chaussures que vous aurez achetées en France, car une paire de chaussures de contrefaçon pourrait s’avérer être votre pire ennemie sur les sentiers de l’Himalaya.
Prévoyez:
- une veste coupe-vent imperméable (gore-tex si possible), une 2ème couche en micro-polaire ou thermique puis quelques tee-shirts légers, pour pouvoir alterner suivant les températures et les heures de la journée. Si vous n’avez pas de sac de couchage, nulle crainte vaillant voyageur, vous pouvez en louer dans une des centaines d’échoppes dédiées aux vêtements de Trek.
- Bien sûr de bonnes chaussettes, des caleçons et culottes, un pantalon léger transformable en short si besoin est, on pensera aussi au leggings, arme efficace le matin quand il fait -10 degrés.
- Une trousse à pharmacie en bonne et due forme, mais là on touche à l’évidence même quand on décide de voyager aussi loin de nos contrées aseptisées ; avec à l’intérieur, des anti-diarrhéiques, des Efferalgans, des pansements et compresses, des sachets de réhydratation en poudre à diluer, des compeed (2ème peau pour les ampoules), une bande pour stabiliser les articulations voire de la poudre pour stopper les hémorragies.
Je sais ça peut faire flipper mais on ne sait jamais ce qui peut arriver et si ce n’est pas pour soi ça peut tout aussi bien être pour des tierces personnes qui sont dans le besoin.
- On notera aussi la lampe frontale, très utile surtout avec des piles de rechange, le papier WC, un bout de corde/ficelle/câble électrique (pour faire sécher le linge).
- Et bien sûr le matériel photo ! A quoi bon partir dans un endroit aussi magique et reculé si on ne peut pas faire saliver les potes et la famille avec de sublimes photos une fois rentrés à la maison.
- J’ai surement oublié quelques objets dans cette liste non-exhaustive, comme un mini-kit de couture qui s’avèrera très utile lors de votre séjour, des lunettes de soleil de bonne qualité, de la crème solaire avec un fort indice (ça cogne dur au-delà de 3000m) et des gants fins pour protéger ses petits doigts douillets…
Mais si j’ai bien un réel conseil à vous donner, n’emportez que le strict minimum, le poids de votre sac à dos peut transformer ce périple en un vrai cauchemar. J’ai vu des gaillards de plus d’1m90 pour 90 Kilos pleurer de fatigue car ils pensaient pouvoir vaincre 3 semaines de Trek avec plus de 20 kilos sur le dos, bonjour les genoux et le dos à l’arrivée. Bref on évitera l’encyclopédie du Petit Larousse illustrée, l’Ipad et son lot d’accessoires, l’album photo offert par la famille avant le départ et tout ce qui est superflu.
Idem pour la trousse de toilette, faites le tri avant de partir, chaque petite chose inutile est un poids en moins à transporter et croyez-moi 10 grammes par 10 grammes on arrive vite à se soulager d’un Kilo ou deux.
Voilà si jamais vous avez l’occasion de discutailler avec quelques trekkeurs revenus de leurs pérégrinations dans l’Himalaya, n’hésitez pas à leur poser un tas de questions ; ils se feront une joie de vous répondre avec beaucoup d’enthousiasme et ça permettra de vous rassurer.
Cet article est principalement dédié au trekking mais si vous mettez les pieds dans la ville de Pokhara (point de départ du trek) vous vous apercevrez rapidement que c’est un lieu dédié aux sports d’extérieur. Vous pourrez organiser des séjours en rafting, des initiations au parapente, une découverte de la région en VTT voire en moto. Tout dépend de vous, de votre budget et du temps dont vous disposez bien sûr mais n’oubliez pas une chose ce genre d’expérience marque à tout jamais, et je dirai même il y a comme un goût de « reviens-y ! »
Ça peut paraître irréalisable pour certains de grimper des montagnes aussi hautes que l’Olympe mais tout est possible à condition :
- D’avoir la MOTIVATION (elle sera récompensée)
- D’être à l’écoute de son corps (le but étant d’arriver à destination avec le sourire)
- D’y aller pas à pas (rien ne sert de courir il faut partir à point)
Un trek aux confins de l’Himalaya c’est avant tout une dose de dépaysement total ; traverser des ponts de singes à la Indiana Jones, croiser un troupeau de Yak au détour d’un chemin, être accueilli chez l’habitant avec le plus grand des sourires, voir des singes se jeter de lianes en lianes et même se faire doubler par des papis népalais chargés à n’en plus pouvoir (parfois plus de 70 kilos sur le dos) pour s’apercevoir qu’ils sont chaussés de simples sandales.
On y apprend aussi l’humilité, on se rend compte de notre place d’Homme au milieu de ces montagnes majestueuses et du pouvoir de la Nature. C’est un voyage physique autant que spirituel où on relativise sur nos existences, où la contemplation s’avère être un quotidien dense et imprévisible.
L’émerveillement que l’on peut y trouver nous ramène presque à notre âme d’enfant, on s’éprend des petites choses de la vie, on se libère autant que possible de nos fardeaux existentiels et désuets, bref on apprend à vivre avec ce qui se présente à nous. Les petites joies font les grandes espérances et nous aident à avancer.
Je vais m’arrêter là avant de vous endormir, en espérant vous croiser au détour d’un voyage, sur un chemin de trek ou même dans l’avion en direction de Kathmandu… Et comme les népalais aiment si bien le dire : « Everything is Possible my friend ! »
Pour aller plus loin :
Terres d’Aventure pour des treks organisés
Authentik Canada pour des treks au Canada