La Mongolie intérieure, à ne pas confondre avec le pays Mongolie est la 3ème plus grande province de Chine. Située au nord du pays, elle marque la frontière avec la Mongolie. Le désert de Gobi représente la majeure partie de la région. Que vous travaillez,étudiez ou soyez de passage en Chine, n’hésitez pas à faire un tour dans cette province autonome.
LA MONGOLIE INTERIEURE
Steppes à perte de vue, désert rocailleux ou de sable , vallées et paysages lunaires, vous serez servis en terme de paysages insolites. Par ailleurs, vous serez touchés par la gentillesse et l’hospitalité des autochtones : les mongoles. Ces derniers maîtrisent le mandarin mais ont conservé leur culture locale. Ils parlent le mongole et ont les mêmes traditions et la même religion qu’en Mongolie. Même si ils sont de nationalité chinoise, ils sont bien différents des Hans (ethnie majoritaire en Chine).
Le climat est austère : très froid l’hiver et une bonne partie de l’année, à part l’été où certains endroits dans le désert de Gobi peuvent être caniculaires. De fait, la cuisine mongole est consistante : ragouts de mouton accompagnés de légumes, brochettes de viandes ou encore soupes de viandes et pommes de terre. Les mongoles sont très religieux, vous aurez l’occasion d’admirer de jolies temples Lamas en hauteur de collines dites sacrées pour les mongoles. Après avoir parcouru une partie du désert de Gobi, je me souviens que, accompagnés d’un guide local, nous nous sommes retrouvés dans un village au fond d’une vallée plutôt verdoyante. Ce fut très étonnant de voir un paysage différent de celui du désert pourtant pas très loin. Nous avons dormis sur place, à côté de la Lamasserie. Le confort était rustique mais le calme qui régnait aux alentours et le fait de partager le repas et échanger avec des moines bouddhistes fut une expérience incroyable. Le meilleur point d’entrée est en venant de Pékin ou de Xian, la ville de Hohhot (Huhehaote en mongole). Cette ville industrielle n’a pas grand intérêt hormis la visite du temple des 5 pagodes ou même aller faire la fête avec les locaux le soir. Ils seront ravis de trinquer avec vous.
Ils seront ravis de trinquer avec vous.
Même trop parfois car beaucoup veulent vous inviter (je confirme à Hohhot: je suis venu, j’ai vu et… j’ai bu!). La ville est bien située. De là, vous pourrez planifier votre itinéraire par vos propres moyens ou avec l’aide d’un guide. L’Auberge de jeunesse de Hohhot peut aider pour cela. Elle propose des circuits dans le désert de Gobi ou dans la prairies pour aller rencontrer des bergers. Il y a même possibilité de dormir dans une yourte, l’habitat traditionnel des mongoles nomades. Mais rien ne vous empêche d’explorer par vous-même si vous disposez de plus de temps et si la barrière de la langue ne vous fait pas peur.
La région est tellement vaste qu’il y a l’embarras du choix pour des faire du trekking : prairies (verdoyantes l’été ou grandes étendues arides l’hiver), vallées et désert rocailleux vous emerveilleront. Les ballades à dos de chameaux sont également possibles, plutôt autour de Baotou ou vers Erlianhot, près de la frontière Mongole. Pour les plus courageux et à la recherche d’insolite : allez faire un tour à Saihantalazhen. C’est l’avant-dernière ville avant la frontière mongole en venant en train de Hohhot. Prenez le train jusqu’à Erlianhot puis un bus jusqu’à Saihantalazhen.
Peu de touristes s’arrêtent ici mais le dépaysement est total
Peu de touristes s’arrêtent ici mais le dépaysement est total : grandes étendues de steppes dans les environs, silence absolue, grand ciel bleu le jour et plus qu’étoilé la nuit. Les locaux sont d’une générosité incroyable : si vous sympathisez avec eux, ils n’hésiteront pas à vous offrir le thé au lait accompagné de fromage de Yach. Oui, oui, à déguster !
Dans cette partie de la Mongolie intérieure, on se sent vraiment coupé du monde. J’y ai fait de belles rencontres. Je me suis même rendu à un festival du chameau à Saihantalazhen où beaucoup m’ont proposés de faire un tour de chameau, découvrir l’artisanat local ou assister à des représentations de danses folkloriques mongoles. J’en oubliais même le vent glacial et les -25 degrés du mois de janvier. Par la suite j’ai même été invité chez une famille mongole.
La gentillesse et les sourires faisaient penser que leur habitat était amplement suffisant et rappelaient que l’aspect humain était beaucoup plus important que l’aspect matériel.
La gentillesse et les sourires faisaient penser que leur habitat était amplement suffisant et rappelaient que l’aspect humain était beaucoup plus important que l’aspect matériel. Une belle leçon de vie et un souvenir inoubliable.
Pour résumer, adaptez-vous au mieux à la culture locale : visiter des temples, manger local, explorer le désert ou encore dormir dans une yourte vous permettront d’être en phase avec les coutumes mongoles et cela vous fera de très bons souvenir. Romain Plus d’informations Quand partir ? Le mieux est de partir hors saison : en automne voire au printemps. Il fait très chaud l’été (jusqu’à +40 degrés dans le désert de Gobi) et très froid l’hiver (jusqu’à -30 degrés dans l’extrême nord-est de la Mongolie).
L’automne reste tout de même la meilleure saison pour explorer la Mongolie intérieure
L’automne reste tout de même la meilleure saison pour explorer la Mongolie intérieure : les prairies sont verdoyantes et ce sera plus agréable de voyager à travers la province. Même si il fait doux le jour, prenez de quoi vous couvrir car les nuits sont tout de même froides, surtout sur les hauts-plateaux. Cependant, afin de ne pas être tracassé avec le train pour aller à Hohhot, évitez la première semaine d’octobre, semaine nationale de vacances en Chine ou la semaine du nouvel an chinois fin janvier, synonymes de grand départs dans tous le pays. Et quelle cohue ! Combien de temps ? La province étant grande comme presque trois fois la France, le mieux est évidemment de prendre son temps pour bien profiter de l’ambiance locale et des différents sites à voir, surtout si vous ne passez pas par un guide local. Une à deux semaines laissent tout de même le temps d’en voir pas mal. Si vous disposez de peu de temps comme environ quatre jours, mieux vaut cibler d’avance les sites où vous comptez vous rendre et éventuellement se faire accompagner par un autochtone. Comment y aller ? Privilégier le train permet de pouvoir s’acclimater au rythme des chinois hans et mongoles. C’est aussi une expérience amusante. Depuis Pékin, comptez environ 7 à 8h en train jusqu’à Hohhot. Ensuite, depuis Hohhot, tout dépend de votre itinéraire : vous pouvez vous déplacer en train, en bus ou en voiture dans la province. Les prix sont très correctes. Si vous êtes à Shanghai, Canton ou une des provinces du sud, et que vous disposez de peu de temps, alors l’avion est le moyen de transport le plus rapide pour rejoindre Pékin ou même directement l’aéroport de Hohhot. Air China et China Southern sont les principales compagnies, mais d’autres compagnies locales comme Sichuan Airlines ou Shenzhen Airlines peuvent également desservir. Les tarifs sont bien entendu beaucoup plus élevés que le train.