Et si lors de nos voyages, on sortait des sentiers battus et l’on choisissait de voyager autrement ?
Comme beaucoup d’entre vous, je suis habitué à voyager en bus, en avion, en voiture ou tout autre engin motorisé, ce qui est bien évidemment, beaucoup plus rapide et confortable (on notera que ça dépend des pays visités). Ce que l’on recherche en s’évadant, que ce soit à plus ou moins long terme, c’est cette petite part de liberté qui nous fait avancer chaque jour.
Les voyages alternatifs
Mais qu’en est-il de cette autonomie lorsque nous sommes dépendants des transports en commun ou des aléas mécaniques ? Vous ne voyez toujours pas où je veux en venir ? Et bien depuis quelques mois, je me suis mis en tête que mon prochain voyage se ferait à vélo et pas dans n’importe quel pays ; au Canada.
Le Déclic
Lors de mon séjour en Asie, j’ai pu rencontrer quelques singuliers personnages, complètement mordus de voyages et un peu intrépides voire téméraires sur les bords. Je me souviens particulièrement d’un Français rencontré au Népal, Eli, un jeune d’une vingtaine d’année qui était parti de Paris et qui avait rejoint Beijing en Chine en plus ou moins 10 mois de voyage. Il travaillait auparavant comme coursier dans la capitale et d’un jour à l’autre il a décidé de partir, de prendre le large, de se laisser porter par les courants du monde pour voir où ils le mèneraient. Il avait traversé l’Europe puis les pays du Caucase, la Turquie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan et ainsi de suite pour arriver jusqu’à la capitale chinoise Beijing (plus connue sous le nom de Pékin). Je me suis dit alors : « Ce voyage à vélo tient plus de l’aventure en solitaire que du séjour découverte en famille. En voilà une idée qui me plaît ! ».
Bref le déclic était lancé et ma curiosité était piquée au vif !
Cyclotourisme et voyages non-motorisés
Bien entendu, le cyclotourisme n’est pas nouveau et bien des personnes le privilégient aujourd’hui, comme c’était le cas hier, pour voyager à leur propre rythme pour avoir le temps de découvrir une région, de nouveaux paysages voire, de parcourir un continent tout en faisant du sport.
Il existe néanmoins d’autres moyens de locomotion moins utilisés comme le bateau (genre catamaran ou trimaran), le chien de traineau, le ski, le kayak, les voyages en parapente ou à cheval ou encore tout simplement se déplacer à pied. Si vous aimez ce genre d’aventures, je vous recommande un magazine trimestriel : Carnets d’Aventures. Je suis tombé amoureux de ce magazine en lisant les récits de personnes lambda qui décident de tout plaquer et de partir à la conquête du monde mais de manière… disons-le : originale !
Voyager à vélo n’est pas obligatoirement une épopée solitaire, vous pouvez très bien décider de partir sillonner les routes de France avec votre conjoint(e) en Tandem. Voyager à deux et même en famille peut être une manière de resserrer des liens déjà existants, de se découvrir les uns les autres et de partager des sensations uniques autant dans les bons moments que dans la douleur et la fatigue.
Pourquoi le vélo ?
Quels sont les avantages lorsque l’on voyage en vélo ? Pourquoi changer ses habitudes de vie ? Tout d’abord parce que c’est écologique ! Tous les amoureux de nouvelles destinations, de vadrouille et de nature devraient faire attention à l’empreinte que nous laissons sur notre chère planète Terre. Et si l’on veut pouvoir faire profiter nos enfants des merveilles que nous découvrons à chaque pas fait vers l’inconnu ; nous nous devons de réduire notre impact écologique. Voyager à vélo ne coûte que l’énergie dégagée par nos jambes et notre motivation, mais en récompense on peut se réjouir d’un corps ferme et sculpté. On peut même être très confortablement installé maintenant grâce à la technologie ; il existe de nombreux vélos adaptés pour les longs parcours et notamment des « vélos couchés ».
Le voyage à vélo peut être la genèse de bien d’autres projets; c’est un moyen de se déplacer mais on peut aussi s’en servir pour promouvoir des modes de vie alternatifs ou la protection de l’environnement. On dispose de cette liberté de déplacement, tout en gardant sa maison sur son dos. Et pourtant il n’est pas question de se transformer en escargot, bien au contraire, on peut parcourir de plus ou moins longues distances sans trop se fatiguer tout en profitant du paysage. Se déplacer libre de contraintes au milieu de contrées sauvages et naturelles. Pouvoir se délecter de vues imprenables sur la mer, les montagnes ou sur de grandes plaines. On peut déjà imaginer les émotions uniques et fugaces qui traverseront les esprits des voyageurs les plus enjoués et feront vibrer leur âme rien qu’en pensant qu’ils sont libres à ce moment T.
Rêver de voyager
Cela fait déjà pas mal d’années que je songe à parcourir le Canada, puis c’est venu tout naturellement lors de mon dernier voyage au Népal et au Vietnam où j’utilisais très souvent le vélo. Je me suis rendu compte que c’était un super moyen de découvrir le globe. Alors pourquoi pas ? Le Canada en vélo. Ça me fait frémir d’impatience rien que d’y penser ; dévorer les grandes plaines puis enchainer avec les rocheuses sauvages, s’arrêter de temps à autre pour travailler et rendre visite à des amis. Bien sûr ce genre de challenge nécessite un minimum de préparation et il m’apparaît compliquer de dormir dehors par des températures frôlant les -40 degrés en hiver. Gardons-nous d’être insouciant si l’on veut continuer à apprécier la vie.
Je persiste à penser que cultiver des modes de vie et donc de voyages différents, est une source d’enrichissement et de partage dont chacun devrait être fier. Il s’agit de donner une chance à ses projets pour qu’ils puissent exister, d’y croire et de faire les choses à fond, d’investir de l’énergie dans ce qui nous rend vivant. Rien n’est impossible et l’Homme s’emploie à le prouver chaque jour, les petites victoires personnelles autant que celles à l’échelle planétaire.
L’espoir est ce qui nous fait avancer car sans lui nous tuons le poussin dans l’œuf, le choix est donc vite fait. Si j’avais dû écouter tous ceux qui me traitaient de fou lorsque je suis parti seul en Amérique du Sud à l’aube de mes 20 ans, je n’aurai jamais découvert certaines merveilles de ce monde à mon grand regret. Il n’y a rien de fou dans le fait de creuser son propre sillon, d’aller chercher jusqu’où on peut aller si on a la force de croire en ses rêves.
J’espère sincèrement que vous tous, amis lecteurs, avez des rêves dans un coin de votre tête. Ne les lâchez pas, car même si on n’arrive jamais à les réaliser pleinement, ce sont eux qui nous font avancer et qui nous mettent sur la voie de notre propre chemin. Certaines personnes crèvent d’envie de partir à l’aventure mais de peur de perdre tout ce qu’elles ont construit (appartement, travail, voiture, etc…), préfèrent s’obstiner dans une voie qui ne leur correspond pas quitte à être malheureuses. C’est bien dommage. Je les entends souvent me dire : « Mais tu sais que tu as de la chance de parcourir le monde, de faire tout ce que tu fais, j’aimerais tellement être à ta place… » Je leur réponds « Balivernes !! C’est une question de choix… Si tu en as tant envie, pourquoi ne le fais-tu pas ? ».
Ce n’est pas de s’envoler qui est dur en soi, c’est de faire le 1er pas dans sa tête. C’est de se dire « Allez, c’est parti… »
Si vous aussi vous avez des rêves ou des récits de voyages à vélo, en bateau, à cheval ou tout type de déplacement non-motorisé, partagez-les avec nous. Je suis persuadé que certains seront très heureux de lire ce genre d’expérience exaltante.
En attendant que Romain réalise son beau projet, n’hésitez pas à consulter les autres articles de notre blog voyage ! 🙂