Vous connaissez l’Arménie ? Non ? Alors partez à sa découverte grâce à cet article ! L’Arménie, en arménien Hayastan, est un pays d’Asie occidentale, enclavé dans la région du Caucase, coincé entre la Turquie et l’Iran, et dont la capitale est Erevan. C’est un petit pays , dont on ne sait pas grand chose, mais qui fait partie de l’imaginaire collectif notamment grâce à de nombreuses personnalités à l’image de Charles Aznavour, Youri Djorkaeff, André Manoukian,… Je vous propose de partir pour un voyage hors des sentiers touristiques 🙂
L’Arménie ; un pays encore méconnu !
Les aléas d’une histoire riche, mais douloureuse
L’histoire de l’Arménie s’étale sur des millénaires. Au fil des siècles, les arméniens ont su développer un patrimoine culturel aussi riche qu’original. Fortement influencés par le christianisme, les arméniens ont puisé dans cette ferveur religieuse la force de surmonter les pires épreuves surtout au début du XXème siècles avec le génocide arménien. Face aux diverses invasions que ce peuple a connu, ils ont toujours fait en sorte de sauvegarder farouchement leurs valeurs et leur identité. La culture arménienne, tout en gardant ses spécificités, a été influencée par ses voisins tels que l’Iran, la Russie ou encore la Turquie. Le folklore arménien est également quant à lui extrêmement riche et diversifié.
Depuis 1991, après de nombreux conflits avec ses voisins, la République de l’Arménie indépendante est proclamée et depuis 2001, elle est l’un des membres du conseil de l’Europe.
Erevan, ville au carrefour des cultures
Erevan, nichée au pied des pics majestueux du Mont Ararat (5 156 m, géographiquement situé en Turquie, mais on l’apparente souvent à un symbole national en Arménie), compte aujourd’hui 1,2 millions d’habitants et constitue la plus grande ville du pays. Sa naissance remonte au VIIIème siècles avant Jésus-Christ, mais elle n’est la capitale officielle du pays que depuis le XXème siècle.
Cette ville regorge de curiosités cachées au dédale d’une ruelle. Si vous passez par Erevan ne manquez pas la Cascade qui est un monument construit dans les années 70. Ce monument qui est inclassable, tant sa composition architecturale est originale, se compose d’une rangée d’escaliers au pied desquels se trouvent des jardins fleuris. En visitant Erevan, on parcourt l’ensemble de l’histoire arménienne. La ville compte quelques musées qui vous en apprendront plus sur ce pays :
- La Galerie nationale d’Arménie : construite en 1921 et intégrée au musée d’Histoire d’Arménie, elle possède une exposition permanente d’œuvres de peintres tels que Aivazovsky, Chagall, Rousseau, Monticelli, etc.
- Le musée du génocide arménien : situé au pied du Tsitsernakaberd, il présente des témoignages historiques, des textes et des photos de la tragédie qu’a connu l’Arménie en 1915-16.
- Le Matenadaran : il s’agit à la fois d’une bibliothèque et d’un musée qui rassemblent une vaste collection de 17 000 manuscrits anciens, parmi lesquels plusieurs bibles du Moyen Âge.
- La maison-musée de Serge Paradjanov : Serge Paradjanov est le metteur en scène qui a rendu célèbre l’Arménie.
Patrimoine architectural
L’architecture arménienne est l’une des richesses du pays. En raison de ses origines fermement chrétienne, la grande majorité des constructions à travers le territoire sont religieuses. Dès lors se développera une architecture chrétienne, aux particularismes propres, s’inspirant à la fois des anciens cultes gréco-romains mais aussi des diverses influences culturelles de ses voisins (assyrienne, sumérienne ou bien encore byzantine par exemple).
Outre l’aspect extérieur des bâtiments qui laissent transparaître une parfaite maîtrise des techniques de construction et une originalité sans conteste, l’intérieur s’orne généralement de fresques et mosaïques monumentales représentant des icônes. Terre chrétienne, à la croisée de l’Occident et l’Orient, l’Arménie est encore imbibée des légendes bibliques. Partout dans le pays s’égrènent monastères, églises rupestres et lieux de souvenir. Ces édifices subliment des paysages à couper le souffle. Des joyaux architecturaux protégés par l’Unesco, comme celui de Haghpat, vous émerveilleront. Pour les amoureux de randonnées, des trekkings, à l’écart de la civilisation, de 3-4 jours voire plus n’attendent que vous.
Quand partir et avec quel budget ?
La meilleure période pour partir en Arménie se situe entre mai et septembre. L’été peut être très chaud, avec des températures pouvant monter jusqu’à 40°C, alors que dans certaines régions l’hiver est très rigoureux. Au printemps, il pleut régulièrement, mais le sud du pays bénéficie toutefois d’un climat relativement sec.
Au niveau budget, si vous n’êtes pas trop exigeant, je dirais qu’il est très facile de s’en sortir avec une quinzaine d’euros par jour hôtel et nourriture inclus. Concernant les transports, à Erevan particulièrement, vous aurez la possibilité de choisir entre les bus, les mini bus (machrutka) et le métro. Les taxis ont toujours tendance à essayer de faire payer aux étrangers le double du prix normal donc n’hésitez pas à vous renseigner au préalable sur les prix. Le coût d’un ticket de métro ou de bus est de quelques centimes d’euros. Le prix peut varier entre 100 et 200 drams soit 20 a 40 centimes d’euros.
N’hésitez pas à poser une question si vous avez un doute sur quoique ce soit, les arméniens sont des personnes très accueillantes. La plupart parlent couramment russe. Il est plus rare de trouver des personnes qui parlent anglais même si avec le développement du tourisme, cela devient de plus en plus fréquent.
En savoir plus sur l’Arménie
L’Arménie vous intrigue ? Voici quelques references pour en savoir plus sur ce pays.
Film : « Le voyage en Arménie » de Robert Guédiguian datant de 2006
Livres : Martine Hovanessian est anthropologue, directrice de recherche au CNRS. Elle enseigne à l’INALCO. Elle a écrit entre autres : « Le lien communautaire, trois génération d’Arménien » 1992, Armand Colin. Vous pourrez retrouver l’interview de Martine Hovanessian sur le siteInternet Hayastan, Arménie d’Ici et de la-bas et dans le film documentaire Hayastan, la route de la vie.
Je voudrais remercier mon collègue Gautier qui grâce à ses nombreux voyages a pu me donner quelques pistes pour cet article. Bon voyage 🙂